01.03.2024

Les collines occidentales d’Athènes

Une oasis au cœur du centre de la ville

L’ensemble des trois collines rocheuses, au cœur du centre historique de la ville, face à l’Acropole est un des endroits qu’on ne doit pas rater quand on visite Athènes. Avec l’Acropole et l’ancienne Agora, les Collines Occidentale d’Athènes, sont inextricablement liés à l’histoire de la ville. Aujourd’hui, pour les Athéniens et les visiteurs de la ville, les trois collines sont une vraie oasis au centre animé d'Athènes. 


TRACES D'HISTOIRE…
 

C’est sur la colline de la Pnyx que se tenait et prenait ses décisions l’assemblé du peuple (=‘’l’Ecclésia du Dèmes’’) tandis que les grands orateurs de l’Antiquité parlaient depuis la marche du rocher qui s’y trouve encore.
Sur la colline des Nymphes se trouve le bâtiment original de l’observatoire, face au Parthénon et Thésséion, il est un point de repère à Athènes. L’Observatoire Nationale d’Athènes était le première centre de recherche créé en Grèce et toute la Balkanique, en 1842. Il a été financé par l’entrepreneur grec et bienfaiteur national George Sinas et désigné par l’architecte danois Théophile Hansen. C'est un beau bâtiment cruciforme, orienté vers les quatre points de l’horizon.
La plus haute des trois collines était dédiée aux Muses, la colline des Muses. Elle est aussi connue comme la colline de Philopappos (Philopappou), car à son sommet est conservée une partie du monument érigé en l'honneur du bienfaiteur romain d'Athènes, Gaius Julius Antiochus Philopappos, qui vécut ici en exil vers la fin du 1er siècle après JC. Jusqu'au début du 20eme siècle, la colline s’appelait Seggio (segno en latin), car on pense que pendant la période franque, des signaux étaient envoyés de là aux navires et aux îles Saroniques. Globalement, la colline a joué un rôle défensif tout au long de l’histoire d’Athènes : la bataille décisive de l’Amazonomachie au 13ème siècle avant JC a eu lieu ici ; Démétrios Poliorcète (Démétrius « l’Assiégeant ») (294 av. J.-C.) avait construit une forteresse sur le sommet pour surveiller la route menant au Pirée ; depuis la même position, en 1687, Morosini bombarda l’Acropole et détruisit le Parthénon. Sur les pentes de cette colline sont indiqués la prison de Socrate et les tombeaux de Kimon.
Les dèmes de Koile et Mélitte qui se trouvaient sur les collines, était l’endroit la plus peuplé d’Athènes pendant l’antiquité, surtout pendant l’antiquité classique, et protégé par le mur de Thémistocles. La rue principale de Koile liait l’Acropole et le centre d’Athènes au Phaleron et le port du Pirée, par l’intérieur des Long Murs.
 Au-delà de sa richesse historique, la zone des trois collines est aujourd’hui l’un des « poumons verts » les plus importants d’Athènes et un lieu de récréation pour les Athéniens et les visiteurs de la ville.
L’aménagement du paysage des collines et de l’espace entre elles et l’Acropole, avec le café à côté de l’église Saint-Démétrius Loubardiaris, les chemins pavés, les bancs de pierre et les points de vue vers l’Acropole, appartient à l’architecte Dimitrios Pikionis, dont le but était de montrer la continuité de l’architecture populaire de l’Attique, depuis l’antiquité à nos jours…
Les collines ont été boisées de pins et de cyprès à la fin du 19eme siècle. Aux années ‘50, sur l’insistance encore de D. Pikionis, qui souhaitait une colline librement accessible aux Athéniens et aux visiteurs, de nouvelles plantations des arbres et arbustes indigènes furent réalisées.


BIODIVERSITE
 

La richesse en faune et flore dans la zone des collines occidentales est étonnante.
Des oiseaux tels que le hiboux (Athene noctua), les crécerelles (Falco tinnunculus), les petits-ducs (Otus scops), les huppes (Upupa epops), les merles (Turdus merula) nichent dans les collines, tandis que des reptiles tels que des tortues (Testudo marginata) sont très commun.
En ce qui concerne la végétation, à part les espèces méditerranéennes communes, comme les pins, les cyprès, les caroubiers, les oliviers, les arbousiers, les luzerne arborescente qui caractérisent le paysage, il existe environ 8 espèces indigènes grecques ; beaucoup entre eux sont des chasmophytes, c’est-à-dire se développant dans les crevasses des rochers escarpés.
Les espèces endémiques typiques de la région sont : Campanula drabifolia subsp. drabifolia, Centaurea raphanina subsp. mixta, Inula methanaea.

 
AUJOURD'HUI
 

Pour les Athéniens, la région des Collines Occidentales est une oasis au centre de ville où on y peu se promener, piqueniquer ou faire de l’exercice en plein air. Montez le sommet de Philopappou pour surveiller la ville, regarder la vue vers la mer, l’île d’Egine et même les proches montagnes du Péloponnèse.
Si vous choisissiez une visite tardive, vous auriez la chance d’admirer le coucher du soleil spectaculaire sur le Golf Saronique. Puis, vous marchez sur les chemins pavés de Pikionis, vous verrez la ville changer de tenue et les temples illuminés de l'Acropole apparaître comme une vision, témoins de l’âge d’or d'Athènes.

 
Guidés par des locaux, explorez les beautés cachées des Collines Occidentales, découvrez leurs histoire, nature et vie quotidienne et connaissez un aspect diffèrent d’Athènes.
European Regional Development Fund
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